découverte à la gare d'eau

Une découverte archéologique majeure à la gare d'eau!

Les archéologues de l'INRAP ont mis à jour des murs datant du Haut Moyen Âge. une grande première.

dans quelques mois, un vaste ensemble immobilier se dressera à l'angle de la rue de Porteau et de l'avenue de la Gare d'eau, ensemble qui culminera à 16m de haut.

Mais aujourd'hui, c'est plutôt à 2 ou 3m sous le sol qu'il fat regarder. Chargés de sonder la zone à la recherche de vestiges historiques, les archéologues de l'INRAP ont en effet fait une découverte qu'ils qualifient de "majeure". C'est Claudine Munier, chargée de l'opération archéologique qui raconte: "Nous avons trouvé du Terrazzo, sorte de béton romain, ce qui est très courant. mais ce qui est exceptionnel c'est que nous avons mis à jour des murs et des constructions datant du Haut MOyen Âge, c'est à dire entre le V° et le VII° sicèle. Il s'agit de ptits modules, de petits bâtiments assez réduits. Il peut s'agir d'habitation ou de locaux en rapport avec l'activité marchande ou de navigation du Doubs, mais nous n'en savons encore pas assez pour le dire avec précision."

"Nous allons pouvoir en apprendre beaucoup".

Pour les non spécialistes, il ne s'agit à 1èe vue que de vestiges historiques comme on en voit tant. Mais en réalité, il n'en est rien. "Ces vestiges représentent une découverte majeure, car c'est une grande première à Besançon, explique Claudine Munier. Nous avions déjà découvert beaucoup d'élément que l'Antiquité et beaucoup d'autres datant de la fin du Moyen Âge, mais il y a un hiatus entre ces 2 périodes, une zone blanche d'environ 1000 ans pour laquelle nous n'avions jamais rien trouvé. On se posait beaucoup de questions sur Besançon a cette époque: à quoi ressemblait la ville? Comment les gens y vivaient-ils? Comment se contruisait leur habitat? Avec cette découverte qui vient combler ce manque, nous allons pouvoir en apprendre beaucoup."

Mais pour cela, il va falloir que les services de l'Etat, auxquels l'INRAP va remettre son rapport, prescrive des fouilles plus poussées et minutieuses. des fouilles qui seront financées, par l'aménageur du site, par le promoteur immobilier, et qui devraient donc retarder le chantier de l'ensemble immobilier. Mais devant une telle découverte et les perspectives qu'elle ouvre, que représentent quelques moi d'attente?

Source: Hebdo de Besançon.

Les découvertes archéologiques de l'avenue de la gare d'eau ne sont pas une heureuse surprise pour tout le monde....

Les vestiges du Haut Moyen Âge découverts à l'angle de la rue du Porteau et de l'avenue de la gare d'eau par les archéologues de l'INRAP ont de quoi enthousiasmer tous les passionnés d'histoire, mais ils ne font pas la fortune de tous. Chez le promoteur immobilier propriétaire du site, "Pierre et Patrimoine" (ca ne s'invente pas), l'enthousiasme est nettement plus modéré. En effet, la loi française prévoit que c'est à lui que revient la charge financière des fouilles qui vont être entreprises: "C'est un coup dur pour nous, se désole Jean Gauthier, le gérant. S'il faut déblayer toute la terre du terrain, avec la location du matériel que cela suppose, le coût de la main d'oeuvre, les travaux scientifiques.. cela implique beaucoup de temps et d'argent". Et du coup, c'est toute l'opération immobilière prévue à cet emplacement qui est en suspend. Celui-ci comprend sur un terrain de 3500 m2 un immeuble d'habitation de plusieurs étages dont le rez de chaussé accueillerai des bureaux, mais aussi un parking municipale de 42 places."Beaucoup de gens seraient tentés d'acheter un logement à cet endroit, affirme Jean Gauthier. Si l'opération s'équilibre financièrement, bien entendu nous construirons".

Mauvaise surprise

Quoiqu'il en soit, le chaniter est au point mort, et il faut aujourd'hui attendre un avis préféctoral concernant la poursuite des fouilles, ainsi que le devis de celles-ci, ce qui devrait prendre au bas mot 5 mois. De plus, il faudra quoi qu'il en soit attendre la totale exhumation des vestiges, ainsi que le possible déplacement de ceux-ci pour que Pierre et Patrimoine puisse mettre en chantier son projet. Toutefois, Jean Gauthier ne tombe pas des nues et savait à quoi s'attendre: "Nous avons acheté cet ensemble sachant qu'il y aurai des fouilles, mais nous misions sur le fait qu'il n'y avait rien: nous avons eu une mauvaise suprise! la question qui se pose aujourd'hui est purement économique, et nous attendons donc le devis pour nous prononcer sur la poursuite ou non du projet".

L'avenir nous dira donc qui des vieilles pierres ou du béton aura le dernier mot.